Handball
BMHB : vive la stabilité !
Au moment d’attaquer une nouvelle saison en N1, le Belfort-Montbéliard Handball misera sur son homogénéité et ses qualités de cœur pour jouer un rôle intéressant en championnat.
Ilian Vassilev n’a pas changé. Sous la bannière du défunt Bauhb ou sous les nouvelles couleurs du BMHB, le coach de la cité du Lion reste un passionné par son sport.
On joue pour gagner et rien que pour gagner
Alors, même si le club qui défendra désormais les couleurs de l’Aire Urbaine a dû faire face à quelques soucis financiers, l’ambition demeure intacte, aussi simple qu’efficace : « Je n’ai jamais changé de principe et ce n’est pas aujourd’hui, que cela va commencer. On joue pour gagner, et rien que pour gagner. »
Ilian, à l’aube de cette nouvelle saison, est-ce que le changement de nom a modifié la donne ?
On a passé une Convention avec le Beex-VA, et le nouveau club essaie de travailler dans le même sens pour atteindra rapidement le haut-niveau. Sur le terrain, en revanche, rien n’a changé. À l’entraînement, en matches, nous sommes toujours au Phare, où nous avons nos repères. Il faudra attendre un peu avant de découvrir l’Axone, où nous devrions disputer quelques matches de championnat.
Sportivement, est-ce que l’apport du Beex-VA se ressent à l’heure actuelle ?
Trois joueurs (Wolff, Toussaint, Radoslalejic) ont intégré le groupe de l’équipe fanion. Ils ont des possibilités et des qualités pour faire des apparitions en N1. Maintenant, le plus gros chantier est peut-être celui de l’équipe 2, dirigée par Enis Kalac, et qui a pour objectif prioritaire, l’accession en N3.
Assainir les finances était une priorité
L’intersaison a été très calme, en raison notamment des restrictions budgétaires. Avec deux départs pour une arrivée, est-ce que cette stabilité vous convient ?
On ne va pas faire contre mauvaise fortune bon cœur, mais la stabilité du groupe m’a permis de gagner trois mois au niveau de la préparation. Elle permet de continuer le travail entrepris la saison dernière, d’améliorer notre jeu. En 2009, on avait eu besoin de temps pour apprendre à se connaître. Cela dit, c’est clair, un ou deux joueurs en plus, n’auraient pu que renforcer, notre rendement. Comme chaque entraîneur, je veux un effectif toujours plus pléthorique, mais assainir les finances était une priorité. Il faut d’ailleurs remercier tous les joueurs d’avoir accepté de faire d’énormes sacrifices. Tous ceux qui sont restés méritent le respect. J’espère que le club, les dirigeants, et le public sauront s’en souvenir au cours de la saison.
Considérez-vous que votre groupe est plus fort que l’an passé ?
Oui, car dès la reprise, j’ai senti un groupe plus fort, plus uni. Les joueurs sont plus appliqués, les consignes passent mieux. Chacun désormais apporte son expérience. Il y a du dialogue, de la discussion entre moi et les joueurs, mais aussi et surtout entre les joueurs eux-mêmes. Cette communion d’idées permet à tous, notamment aux jeunes, de progresser à pas de géant. En fait, à l’heure actuelle, tout est clair et facile à gérer.
Ne craignez-vous pas cependant un manque de profondeur de banc. L’an passé, avec les blessures de Kabaselé, Guers ou la suspension de Kokanovic, le Bauhb avait vraiment souffert ?
C’est vrai que notre banc n’est pas assez étoffé, mais on sait pourquoi. On ne va pas pleurer là-dessus, cela ne sert a à rien. L’important, c’est de continuer à faire confiance à nos jeunes, qui désormais, ont pris de l’assurance. Grosperrin, Hatmi, Valdenaire, Zouai doivent mentalement franchir un pallier et se considérer comme des titulaires à part entière.
On va vivre une saison passionnante
Vous venez de vous qualifier logiquement à Vesoul en coupe de France (34-24). Avez-vous tiré des enseignements de cette première rencontre officielle de la saison ?
Oui, et notamment sur le plan mental. Il faut savoir que samedi dernier, j’ai eu une gastro et j’ai été malade toute la nuit. À 15 heures, j’étais encore couché et certain de ne pas aller à Vesoul. Les joueurs m’ont assuré que je devais d’abord me soigner et qu’eux mettraient tout en œuvre pour se qualifier. À mes yeux, cela témoigne de l’état d’esprit et des qualités humaines qui animent le groupe… Finalement, j’ai quand même pu assister au match et pour les remercier… Je leur ai mis une soufflante lors d’un temps mort, car ils n’étaient pas assez concernés… (rires)… En fait, je n’ai rien appris de nouveau sur nos forces ou nos faiblesses.
Justement, quelles sont vos faiblesses ?
Si le groupe n’est pas motivé à 100 %, on sera toujours rapidement en danger et en difficulté.
Et vos forces ?
Le collectif, l’état d’esprit… Ne m’en demandez pas plus, le reste, je le garde pour moi.
Quels sont les objectifs 2010-2011 du BMHB ?
Je n’ai jamais changé de principe et ce n’est pas aujourd’hui, que cela va commencer. On joue pour gagner, et rien que pour gagner. Il faut prendre, match après match, semaine après semaine. Ce ne sont pas nos problèmes extra-sportifs qui doivent changer la donne. Mon plus grand plaisir a toujours été d’apporter cette mentalité de gagneur à mes joueurs.
Samedi, la saison s’ouvre officiellement, avec la venue de Villepinte au Phare. La pression est-elle déjà sur vos épaules ?
Oui, puisque nous évoluons à domicile, non, car ce n’est que le premier match. Sur tous les renseignements que j’ai pu obtenir sur notre poule de N1, on va vivre une saison passionnante, avec quatre descentes et une seule montée. Sur la ligne de départ, il y a toujours beaucoup de prétendants pour le haut (ndlr : Valence, Hazebrouck, Villepinte, Massy, La Robertsau…), à l’arrivée, ce sont les candidats pour la relégation qui sont le plus nombreux !
Propos recueillis par Pascal Pigatto