DERBY: BAUHB - Besancon

Handball

Bauhb : la motivation, sans la pression

Pour clore leur saison 2009-2010, les handballeurs belfortains accueillent le futur champion, l’ESB, samedi au Phare (20 h 30), pour un derby malheureusement, sans enjeu.

Le 24 mai 2008, le Phare vivait une soirée inaugurale inoubliable, avec un succès du Bauhb lors de la dernière journée de N1 face à Chambéry/b, ouvrant en grand, les portes de la D2.

Nous avons l’envie de bien faire
Deux ans plus tard, le public belfortain aurait pu vivre des émotions encore plus fortes avec un derby Bauhb-ESB pour clore la saison…

Malheureusement, le conditionnel est de rigueur, puisqu’il y a désormais belle lurette que le club de la cité du Lion a tiré un trait sur l’accession, laissant ce bonheur à des Bisontins qui ont su faire de la régularité, leur principale alliée.

Cette semaine, le derby se prépare donc sans émotions particulières. Les dirigeants s’activent en interne pour définir le visage du Bauhb 2010-2011, tandis que les joueurs abordent sereinement ce dernier rendez-vous de la saison.

Toutefois, à en croire, Benjamin Guers, sans parler de pression, la motivation sera quand même bien présente : « Nous avons l’envie de bien faire, de terminer la saison sur un succès. En plus, jouer l’ESB n’a jamais été un match comme les autres. Les Bisontins sont volontiers chambreurs, et nous ne sommes pas les derniers à réagir. Auparavant, il y avait certaines petites rivalités, mais les choses sont plus calmes aujourd’hui. Samedi, l’occasion est belle de démontrer notre niveau, de prouver à nos supporters que nous avions peut-être autant de valeur que l’ESB. Et puis battre le leader est toujours une performance significative dans une saison, d’autant que les Bisontins ne viendront pas en touristes à Belfort. Alors, sans avoir la pression du résultat, il y a quand même la motivation, la volonté d’offrir un vrai spectacle au public. »

Pour arriver à ses fins, le Bauhb aura besoin de réunir une dernière fois, toutes ses forces, toute son énergie physique, mais surtout mental. Histoire de terminer le championnat sur une bonne note.

« Les regrets sont déjà consommés depuis quelques semaines, mais il est clair que cette saison nous laisse une pointe de déception » poursuit l’arrière belfortain, « Tout au long du championnat, nous avons payé notre départ catastrophique (ndlr : quatre défaites en sept matches) et notre manque d’implication dans le collectif. La mayonnaise a pris trop tard, car la suite a été beaucoup plus convaincante. D’ailleurs, je pense qu’à un moment donné, Belfort a de nouveau fait peur. Mais, les blessures à répétition, les suspensions, le non-match à Gien, la fatigue, tout cela a brisé la dynamique. La mayonnaise a pris trop tard, et on sait bien que la régularité prime toujours en championnat. »

Sauf si Barcelone ou Kiel me téléphonent, je serai Belfortain la saison prochaine !
Sur un plan plus personnel, Benjamin Guers livrera samedi, un dernier combat, l’esprit libéré.

Perturbé pendant plusieurs semaines par une blessure à l’épaule, le joueur d’Ilian Vassilev a retrouvé la totalité de son potentiel.

Reçu une première fois, tout comme ses partenaires : par l’équipe dirigeante, « Benji » sait déjà de quoi demain sera fait : « Sauf si les dirigeants de Barcelone ou de Kiel me téléphonent, je serai encore Belfortain la saison prochaine ! Je me sens bien au Bauhb, et je suis persuadé que nous avons encore de belles choses à vivre. Pourquoi pas la saison prochaine ? »

Pascal Pigatto

Handball Tout pour le spectacle

Le derby Bauhb-ESB donne un piment particulier à cette dernière journée de championnat. Entre des Bisontins auréolés de leur titre et des Belfortains avides d’offrir un succès à leur public, la rencontre, ce soir au phare (20 h 30), devrait constituer une bonne promo pour le handball.



Les handballeurs belfortains tireront un trait sur leur saison, ce soir, au Phare. Une saison mi-figue, mi-raison, car si l’objectif du début de saison n’a jamais été l’accession, il n’en demeure pas moins que les hommes de Vassilev sont peut-être passés à côté de quelque chose de plus significatif qu’une 5e place anonyme.

Tout en fait s’est déroulé dans le premier quart du championnat. Pendant que Belfort peinait à trouver sa stabilité (quatre défaites en sept matches), les ténors du groupe avaient déjà trouvé leur rythme de croisière.

Battre les Bisontins, c’est le meilleur moyen de leur rendre hommage
Ainsi au soir de la 7e journée de championnat, le Bauhb pointait déjà à six longueurs de Nice et à cinq de Besançon. Ce handicap, à vrai dire, les coéquipiers de Guillaume Stocker l’ont traîné comme un boulet tout au long de la saison.

Car la suite fut nettement plus convaincante, avec notamment un match nul décroché à Besançon en décembre, ou des succès acquis sur Chalon ou Nice.

Aujourd’hui, le moment est donc propice de clore le chapitre sur un dernier fait d’arme, à savoir battre l’ESB, leader incontesté de la poule.

Dans un match dépourvu d’enjeu, l’envie et la volonté seront néanmoins bien présentes dans les deux camps : « Battre les Bisontins, c’est le meilleur moyen de leur rendre hommage » glisse malicieusement Ilian Vassilev, « L’important, c’est de faire un match de gala. Pour nous, pour le public. C’est vrai qu’il n’y a pas la pression du résultat, mais c’est quand même un derby. Cela donne un piment non négligeable à ce rendez-vous. Le seul gagnant doit être le handball, et je pense que ce match peut faire la promotion de notre sport. »

À en croire, l’entraîneur local, les partenaires du duo Pecheux-Michel ont d’ailleurs préparé cette rencontre avec minutie.

Personne n’est démobilisé
« Les joueurs sont restés sérieux et appliqués aux entraînements » confie encore Ilian Vassilev, « Personne n’est démobilisé. Même si c’est la fin de saison, on sent qu’il y a une odeur particulière autour du match. D’ailleurs pour battre l’ESB, il faudra que tout le monde soit à son meilleur niveau. La force des Bisontins, c’est justement cette faculté à répondre à toutes sortes de défis, cette force collective, cette homogénéité cette régularité qui leur a permis de maîtriser leur sujet d’un bout à l’autre de la saison et de ne concéder que trois défaites en 25 matches (ndlr : Chalon, Nice, Chambéry). »

On pourra également ajouter que cette « force mentale » a souvent fait la différence et explique la réussite bisontine, puisque l’ESB a quand même remporté six de ses vingt succès par un but seul but d’écart !

Face aux partenaires de Cédric Decaudin, qui restent sur sept victoires de rang, le Bauhb voudra s’illustrer une dernière fois. Sans Aleksandar Kokanovic blessé, mais avec Thomas Bedel, qui effectuera là, ses débuts sen N1.

Histoire de démontrer que l’avenir appartient peut-être aux Belfortains…

Pascal Pigatto
Bauhb : Michel, Pecheux — Kabaselé, Guers, Vaduvan, Hehlen, Grosperrin, Bedel, Martin, Stocker, Hatmi, Tschirret.

Bauhb : place au BMHB

L’ultime match de la saison face à l’ESB a marqué ce week-end le début d’une nouvelle ère pour le Bauhb et le hand de l’Aire Urbaine. Dès la saison prochaine, c’est le Belfort-Montbéliard Handball qui sera en piste en N1…

Samedi, dans un gymnase du Phare encore copieusement garni, le Bauhb n’est pas passé loin de conclure sa saison sur un joli coup d’éclat. Mais dans les conditions toujours particulières d’un derby face au voisin bisontin, logique champion et promu en D2 au regard de sa régularité, les hommes d’Ilian Vassilev ont laissé échapper sur le fil une victoire qu’ils ont pourtant tutoyée de très près tout au long de la rencontre (29-29).

À l’image de leur saison, les Belfortains n’ont pas réussi à concrétiser leur ambition de succès…

Du côté du Belfort, il convient désormais de tourner la page et d’écrire les premières lignes d’un nouveau chapitre au titre déjà tout trouvé : BMHB. Comprenez, le Belfort-Montbéliard Handball.

Depuis mardi dernier, la convention de fusion entre les équipes seniors de Belfort et du Beex-VA, portée par les signatures officielles de tous les acteurs (Bauhb, Beex, Ligue, CD du Territoire de Belfort et du Doubs, élus), a en effet été envoyée à la FFHB. « On n’attend plus que l’aval de la Fédération, qui ne devrait plus tarder » souligne Jacques Parisot, le président belfortain.

Dès le début de la saison prochaine, les clubs de N1 vont donc trouver sur leur route le BMHB. « C’est vraiment une bonne étape dans la formation d’un grand club de l’Aire Urbaine » dit encore Jacques Parisot. Qui croise les doigts pour que le Beex, actuellement à la lutte pour l’accession dans sa poule de Prénationale, coiffe Chaussin sur le poteau. « Nous aurions alors l’équipe 2 du BMHB en N3 ».

En attendant la confirmation de la FFHB, le BMHB prépare déjà son entrée en piste.

Les réunions de plus en plus ciblées, destinées à homogénéiser le fonctionnement de cette nouvelle entité, vont se multiplier entre dirigeants montbéliardais et belfortains.

Une saison de transition

Quant à l’objectif sportif de la saison 2010-2011, il est relativement clair pour Jacques Parisot : selon les circonstances, faire monter en N3 ou maintenir à ce niveau l’équipe réserve du BMHB et, dans le cadre d’une saison dite « de recadrage et de transition », stabiliser l’équipe fanion en N1 pour préparer au mieux l’exercice suivant.

Sagesse financière oblige, le BMHB ne fera pas de folie à l’intersaison et s’appuiera sur la base des effectifs actuels du Bauhb et du Beex et surtout sur la prometteuse jeunesse des deux clubs.

Pour l’heure, seul Messaoudene, recrue de l’intersaison, a vu son contrat dénoncé par le Bauhb et quittera Belfort. Un doute subsiste également concernant Tschirret, mais qui est de plus en plus proche d’Aurillac (LNH).

Les autres cadres belfortains (Michel, Pecheux, Stocker, Guers, Kokanovic, Vaduvan) poursuivront leur mission au sein du BMHB, encadrés par Ilian Vassilev ( « il pourrait avoir un adjoint » glisse J. Parisot).

Le coaching de l’équipe réserve reste, lui, à définir. Même si la logique semble pencher vers un duo issu du Beex…