Journée 10

Lundi 24 Novembre 2008

HANDBALL DIVISION 2 M 10E JOURNÉE, APRÈS SAINT-CYR - SAINTES. Déçu du revers de vendredi, Franck Maurice pointe le comportement des troupes

« J'espère que nous ne sommes pas branchés sur courant alternatif »

Quelques heures après la défaite de vendredi à Saint-Cy (28-33) et le temps de la désillusion encore présent, Franck Maurice, l'entraîneur saintais, ne pointe pas du doigt ceux qui ont failli, mais fustige sans les nommer certains joueurs « pour des comportements qui ne sont pas dignes de gens qui évoluent en D2». Et v'lan, première vague de colère. Puis il en met une seconde couche. « Pendant vingt minutes, nous nous sommes fait marcher dessus et nous avons refusé le combat».

Avec huit buts d'écart à la pause, (19 - 11), les Maritimes avaient manifestement raté leur rentrée en piste. Un comportement qui contraste et qui fait quelque peu désordre par rapport à celui offert il y a huit jours face à Aix, quand tout semblait aller pour le mieux. « J'espère que l'équipe n'est pas branchée sur l'alternatif! Aujourd'hui, il s'agit d'avoir une prospective intéressante dans le jeu et l'envie. Pour l'heure, je ressens beaucoup de frustration».

Dès ce soir, Franck Maurice va engager le dialogue et mettre les points sur les «i». « Je vais reconsidérer ma position et engager la discussion avec certaines personnes. Je pense que l'on n'a pas cette crainte nécessaire à l'approche de ce genre de match». Le coach met une fois de plus l'accent sur l'aspect psychologique qui inhibe certains joueurs. « Il faut avoir en permanence cette notion de danger présent à l'esprit sans avoir peur de ce qui peut arriver.»

Physique et psychologie

Et pour enfoncer le clou, le coach va même jusqu'à prononcer la phrase qui fâche. « Saintes n'a pas su répondre au défi physique proposé par l'adversaire. Personne n'a été en mesure de tenir la boutique. L'abscence de Hughes Alaimo en défense n'explique pas tout même si elle a pesé. L'appréhension est légitime, mais une fois sur le terrain on doit se mettre en situation de marche. Avec un taux de réussite de 28 tirs sur 61, on ne peut pas s'enthousiasmer. Le savoir faire, on l'a avec les victoires contre Cesson, Villeurbanne, Aix ou encore Vernon. Saintes n'est pas une équipe exceptionnelle, il nous manque simplement une certaine régularité». Au repos le week-end prochain, les Saintongeais pourront panser leurs plaies et méditer.

Auteur : Gérard Vallet

Division 2 masculine (10e journée) - Après DBHB-Vernon (30-28)
« Pas assez sérieux »


Auteurs de quatre succès en cinq rencontres, le DBHB est sur le bon chemin. Mais pour son pivot, Mathieu Lanfranchi, l'équipe de Dijon doit encore progresser pour atteindre ses objectifs.
MATHIEU, grâce à ce nouveau succès contre Vernon, l'équipe comble petit à petit son retard sur les leaders de D2...
« C'est le résultat de tout le travail que l'on fait depuis plus d'un mois. On revient dans la course. Même si on s'est fait peur, il y a des moments il faut savoir ne retenir que le positif et samedi soir, c'était les trois points. »
- Heureusement pour vous, le championnat semble très homogène...
« Heureusement, car malgré le mauvais début de championnat qu'on a fait, nous ne sommes pas lâchés. »
- Cela fait un bon mois que l'équipe prône un jeu plus cohérent, qu'est-ce qui a finalement changé ?
« Je ne sais pas trop. Peut-être qu'on a pris conscience qu'on en était capables et que de toutes façons, on n'avait plus vraiment le choix. Il faut simplement prendre les matches les uns après les autres et donner tout ce qu'on a, car chaque erreur nous sera, pas fatale, mais presque. En début de saison, on avait beaucoup de nouveaux joueurs, on a eu du mal à jouer ensemble sur les premiers matches et là on voit petit à petit que les joueurs apprennent à se connaître et les résultats suivent. »
- Vous êtes un ancien joueur de Vernon, êtes-vous surpris par son début de championnat ?
« Quand tu commences à avoir des défaites comme celle contre nous, c'est l'engrenage. Il suffit d'avoir quelques blessés et les matches que tu gagnes d'un but, là tu les perds d'un but. »
« Des relâchements qui auraient pu coûter chers »
- Comme face à Pontault vous avez connu une grosse baisse de régime dans le dernier quart d'heure, comment expliquez-vous cela ?
« Ce sont des relâchements qui auraient pu nous coûter très cher, il faudra donc éviter que cela se reproduise. Maintenant difficile de l'expliquer, samedi soir, contre Vernon. Malgré leur défense agressive, lorsqu'on mène encore de six sept buts, on rate des shoots à six mètres et c'est là qu'on doit les mettre pour tuer le match. Si on les met, cela change tout. Au final, on les fait espérer, d'autant que les arbitres perdent le contrôle du match. »
- Denis Lathoud, parlait, samedi, de suffisance de ses joueurs, êtes-vous d'accord avec cela ?
« Je ne sais pas parce que quand tu es sur le terrain et que tu les vois remonter comme cela, tu n'as pas l'impression d'être suffisant. Mais c'est vrai qu'on n'a pas été assez sérieux pour enfoncer le clou. C'est ce qui fait la force d'une grande équipe. »
- Vous en saurez sans doute plus sur les réelles forces de votre équipe dans quinze jours face au leader Nancy...
« Si on gagne là-bas, on récupère les points qu'on a perdu à la maison. C'est vraiment un rencontre très importante. C'est un gros match, on s'entraîne comme pour cela toute la saison pour vivre ce genre de match. Jusqu'à présent on a battu des équipes qui avaient des blessés ou en méforme, là on va avoir un vrai test. »

ON EN REDEMANDE !

Saint-Cyr - Saintes : 33-28 Magnifiques en première période, les Tourangeaux ont ensuite su s’arracher pour préserver un succès précieux.
On avait quitté des Saint-Cyriens à côté de la plaque lors de leur dernière sortie à domicile. On les a retrouvés flamboyants ! Il faut reconnaître que les hommes de François Berthier se sont immédiatement facilité la tâche en s’appuyant sur une énorme défense. Les Charentais ne diront pas le contraire. Seul Peraud en pivot trouvait bien de temps en temps l’ouverture, mais c’était tout en première période.

En s’appuyant sur de telles fondations, le SCT pouvait se permettre de prendre son temps pour trouver la bonne formule offensive. Les ratés de Spincer et de Beliandjou sur penalty étaient même rapidement oubliés (3-1). La première supériorité numérique était mal exploitée également (4-3). D’autant que Fulop, le portier hongrois, entrait à son tour dans la danse, avec quelques arrêts bien sentis. Les siens pouvaient alors creuser irrémédiablement l’écart.
Le dispositif à deux pivots abandonné, les Tourangeaux trouvaient plus facilement la faille (9-5, 15e). Par Bouchkara (enfin en confiance), par Beliandjou (quels pétards !) et surtout par Soille (7 buts en première période) sur son aile droite. Mais plus que ces performances individuelles, c’était la furia collective qui faisait la différence et qui mettait le « feu » à Guy Drut. Saintes prenait l’eau et semblait s’user en enchaînant les périodes d’infériorité numérique (19-11 à la pause).

Soille enflamme

En optant pour une défense beaucoup plus haute, Franck Maurice jouait cependant son va-tout au retour des vestiaires. Un choix qui avait au moins le mérite de faire douter les Tourangeaux (et qui bloquait notamment Beliandjou), d’autant que Spincer puis Klimek étaient renvoyés sur leur banc pour deux minutes. Woum-Woum ramenait les siens à la force du poignet (19-14, 35e).
Doute, vous avez dit doute ? Magnifiques dans le combat, hier soir, les hommes du SCT n’y pensaient même pas et se ressaisissaient. Soille, encore et toujours lui, mettait fin à cinq minutes de stérilité (20-14). L’écart (+ 5) se maintenait bon gré mal gré, d’autant que Peraud ratait un… immanquable, pas Klimek (26-20).
Les dix dernières minutes étaient du même acabit : le SCT jouait avec les nerfs de son public. Mais les joueurs du SCT pliaient finalement sans rompre en défendant comme des chiens (33-28).
Qu’il fait du bien ce joli succès…