SM Vernon

Handball: le SMV jouera-t-il en D2 ?

Le SM Vernon a été exclu de Division 2 par la CNCG au début du mois. Il passe ce soir en appel.

Décidément, les clubs eurois ne sont pas à la fête devant les instances financières de leurs fédérations respectives. Après Pacy-sur-Eure en football, c'est maintenant le SM Vernon qui s'est vu refuser le droit de participer au prochain championnat de Division 2 par la Commission nationale de contrôle et de gestion (CNCG).

Bien évidemment, le club ne l'a pas entendu de cette oreille et a fait appel.
Les raisons de l'exclusion ? Le SMV reste extrêmement discret : le président du club, William Mériel, refuse de commenter cette décision. Christian Mano, l'entraîneur du club, ne s'est pas montré plus loquace.

Du côté de la fédération française de handball, on reste tout autant dans le vague. Les services juridiques se sont contentés de rappeler que le club était convoqué ce soir. Pas question de communiquer sur des chiffres. Mais le cas du SMV est-il si grave ? « Ça l'est suffisamment pour qu'il soit exclu par la CNCG. Mais pas assez puisque les dirigeants ont pu faire appel », reprennent ces mêmes services.

On n'en saura pas beaucoup plus sur les causes de cette exclusion. Un indice toutefois : toujours d'après les services juridiques, le seul critère de rejet par la CNCG, pour cette compétition, serait « une situation nette négative » au niveau financier.

Alors, le SMV est-il en déficit ? Pas forcément. Il pourrait simplement manquer quelques justificatifs. « Nous sommes en fait dans la même situation que Pacy. Nous travaillons à compléter notre dossier », a-t-on tout juste lâché dans l'entourage du club, qui semble très serein.

Verdict fin juin

En attendant, le SMV joue sa survie en D2, ce soir. L'appel eurois est suspensif. En attendant les conclusions du rendez-vous de ce soir, pour l'heure, le SMV reste donc à ce niveau, l'an prochain. En revanche, si les dirigeants du club n'arrivaient pas à convaincre la commission d'appel, ce sera une toute autre chanson. Le SMV retrouvera alors la Nationale 1.

« Si le club le souhaite, en cas de décision défavorable, il pourra toujours porter l'affaire devant le Comité national olympique. Puis, en dernier recours, devant le tribunal administratif », concluent les services juridiques.

On n'en est pas encore là, évidemment. La décision de la commission d'appel sera connue, fin juin ou début juillet, au plus tard.

Le SMV à l'économie

La formation du président Mériel a un objectif mesuré pour la saison à venir. Pour l'heure, le club de l'Eure n'a enregistré que trois recrues et doit encore régler définitivement la question de l'entraîneur.

Le SMV ne fera pas de folies, cette année. « Nous n'avons qu'un but, c'est pérenniser notre présence en D2 et avancer sur le chemin de la formation », explique Christian Mano, le manager du club. Même si Saint-Marcel - Vernon ne veut pas pour autant se complaire dans un rôle de figurant. « L'objectif est que nous devenions un solide club de D2 », reprend Christian Mano.

Conséquence, le recrutement a été mesuré, avec trois arrivées. D'abord, Jonathan Julvecourt, en provenance de Martinique, sélectionné chez les jeunes en équipe de France. Ce beau bébé d'1,96 m évolue comme arrière droit. Francis Tuzolana, lui, vient du Chesnay, club de N2. Agé de 27 ans, il mesure 1,85 m et évolue comme arrière gauche. Enfin, Arnaud Tabarand, le gardien parisien (23 ans) est prêté par la formation de la capitale. « Nous allons intégrer aussi cinq jeunes. Si nous sommes épargnés par les blessures, cela devrait suffire », complète Christian Mano.

Martinovic ne viendra pas

Pour finir, Zoran Martinovic ne viendra pas. Le joueur est parti à l'Espérance sportive de Tunis.

A noter que Mathieu Lanfranchi (Dijon), Davorin Vranic (Aurillac) et Stéphane Raphanel (arrêt) quittent le club. En ce qui concerne le coach, Dragan Zovko, rien n'est officiel. Mais compte tenu de l'arrivée probable de Denis Tristant pour prendre en main l'entraînement, l'avenir du technicien croate semble ailleurs que dans l'Eure. Reste à négocier une dernière année de contrat avec le SMV. Une décision pourrait être annoncée d'ici la semaine prochaine.

Les joueurs du SMV reprendront l'entraînement le 4 août. Ils disputeront un tournoi en Belgique les 24 et 25 août, puis un autre à Gien dans le Loiret. Enfin début septembre, ils partiront pendant une semaine en stage à Angers, où ils disputeront deux matches amicaux face à Nantes et Angers avant de se mesurer à Cesson. Avant le coup d'envoi du championnat de D2 le 14 septembre.

L'Effectif

Ils partent : Mathieu Lanfranchi (Dijon), Davorin Vranic (Aurillac), Stéphane Raphanel (arrêt).
Ils arrivent : Jonathan Julvecourt (Martinique), Francis Tuzolana (Le Chesnay), Arnaud Tabarand (Paris).

Handball: le départ de Zovko



C'est désormais officiel. Dragan Zovko et le SMV se sont séparés. Denis Tristan, ancien entraîneur de Dunkerque (D1, 2003-2006) puis des moins de 18 ans de l'entente Le Chesnay/Versailles la saison passée et surtout ancien « Barjot » (médaillé de bronze avec l'équipe de France aux Jeux de Barcelone) prend la place du coach croate et dirigea l'entraînement qui reprend lundi prochain. William Mériel, le président du SMV, estime que cette séparation s'est déroulée sans heurts mais qu'elle était inéluctable.
Quand êtes-vous tombés d'accord avec Dragan Zovko au sujet d'une séparation ?
William Mériel : « La séparation a eu lieu la semaine dernière et ça s'est très bien passé. Nous sommes entre adultes. Ça reste une rupture, donc on ne va pas s'embrasser sur la bouche non plus. Mais nous avons réussi à tomber sur un accord et c'est le principal. Dragan Zovko quittera ses fonctions fin juillet et sera remplacé début août par Denis Tristan. »
Quelles sont les raisons qui vous ont amené à prendre cette décision ?
« Dragan Zovko est parti car l'ambiance commençait à devenir difficile au sein du groupe. Il y avait incompatibilité d'humeur entre lui, les joueurs et même une partie du personnel du club. Du coup, son discours ne passait plus au sein de son effectif. Dragan est quelqu'un de très entier. On n'arrivait plus à trouver un bon équilibre entre le sportif et les relations humaines. A partir d'un moment, on ne peut pas non plus se séparer de toute l'équipe. Donc, c'est l'entraîneur qui doit s'en aller. C'est un peu pareil dans tous les sports. »

Cette décision vous attriste-t-elle ?

« Non, elle ne me peine pas particulièrement. Ça fait maintenant plusieurs années que je suis dans le monde de l'entreprise et s'il y a une chose que j'ai apprise, c'est que tout le monde doit se sentir bien dans ses pompes au sein d'un groupe. Mais, par ailleurs, je note que Dragan Zovko a fait preuve d'une longévité étonnante. Trois ans à la tête d'une formation, c'est déjà une performance. Et puis il nous a tout de même donné un titre de champion de France de D2, lors de la saison 2005-2006. C'est un bon bilan, même si on a fait l'ascenseur par la suite. »
Un mot sur son successeur, Denis Tristan. Qu'est-ce qui a guidé votre choix ?
« C'est un homme du sérail. Il a bien connu Christian Mano, le manager du club. Donc, on pense a priori qu'il sera bien accepté par le groupe. Je pense qu'il permettra de retrouver une ambiance positive. Sportivement, on lui demande de faire la meilleure saison possible avec ce qu'il a à sa disposition. En gros, il faut qu'il obtienne le maintien. »

Pour combien de temps s'est-il engagé ?

« Il vient pour un an dans l'immédiat. On fera un premier bilan en janvier pour voir si on poursuit l'aventure. »

Handball: le SM Vernon se prépare

Victorieux en Belgique, le SM Vernon accueille ce soir à 17 h 30 au Grévarin, Pontault-Combault. Un test plus relevé.

Après deux jours de repos à leur retour de Belgique, où ils ont remporté le tournoi à Gand, les handballeurs du SM Vernon accueillent ce soir Pontault-Combault pour une rencontre amicale de préparation contre une équipe qui évoluait l'an passé en Division 1. Un adversaire que les Normands retrouveront cette saison en championnat.
« Sur les quatre matches disputés, nous nous sommes imposés à trois reprises face à Dombosco (Belgique), Bevo (Pays-Bas), Bologne (Italie) et obtenu le partage des points avec la formation belge de Hasselt, un des trois meilleurs clubs de Belgique qui évolue en première division nationale.» Denis Tristant, le nouvel entraîneur du SMV apparaît confiant après ce week-end passé outre-Quiévrain. « Les satisfactions sont nombreuses, elles confirment l'état d'esprit du groupe, l'enthousiasme, le plaisir affichés par les joueurs d'être ensemble. J'avoue être même surpris par la qualité du jeu collectif tant en attaque qu'en défense. Enfin il ne faut surtout pas s'enflammer, il reste beaucoup de détails à régler. L'opposition va devenir de plus en plus difficile », ajoute avec prudence le technicien normand qui songe sans doute au tournoi de Gien à la fin de la semaine, aux matches qui sont programmés un peu plus tard en Anjou, notamment contre Nantes promu en Division 1, Angers ou Cesson-Sévigné. Le 12 septembre à Besançon, équipe autorisée finalement à figurer parmi les quatorze pensionnaires de Division 2 pour 2008-2009, les choses sérieuses débuteront, car cette saison trois clubs seront relégués en Nationale 1, c'est dire si ce championnat va être délicat à négocier.

Quintallet blessé

En Belgique, Sébastien Quintallet était au repos. Blessé à l'épaule, le demi-centre n'a pas contribué aux succès de son équipe et permis à Jérôme Delaporte, Amar M'Baye d'évoluer à son poste. Nicolas Claudel reprend petit à petit les entraînements, il a reçu le feu vert de son chirurgien mais doit encore patienter avant d'être opérationnel. Compte tenu de ces indisponibilités, Denis Tristant a fait tourner tout son effectif « donner du temps de jeu aux jeunes qui étaient du voyage, surtout lors de la rencontre face à Dombosco, l'équipe la plus faible que nous avons largement dominée avec un écart de plus 16 buts au coup de sifflet final », précise encore le coach qui a pu aligner Josip Cavar. Oubliée la pubalgie qui a éloigné le Croate des terrains durant de longs mois, il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour que cette saison le SMV soit épargné par les blessures, ce qui l'a tant pénalisé l'an passé.

Le SMV en petit comité

En stage en Anjou, l'effectif du SM Vernon réduit à une dizaine de joueurs s'apprête à disputer trois matches amicaux à Nantes, Angers et Cesson-Sévigné.

A Gien, le SMV s'est imposé à deux reprises, devant Berchem (D1 Luxembourg) et Belfort (D 2), a partagé les points avec Gien (N1), suffisant pour remporter la compétition. « Ce tournoi a été plutôt bien. Sur le résultat sec nous terminons en tête et invaincus, analyse Denis Tristant désormais installé en Anjou pour la semaine avec une dizaine de joueurs. Mais nous étions encore trop fatigués, nous manquons de jus, de vitesse. Par rapport à notre sortie devant Pontault-Combault l'évolution est intéressante. Nous avons su nous appuyer sur le collectif pour mettre certaines choses en place.... Nous n'avons pas joué à l'envers comme face à Pontault même si nous n'étions pas mieux physiquement. »

Un groupe déjà diminué

Durant ce week-end, Karlo Karabatic est resté au repos souffrant d'une douleur persistante au niveau du quadriceps, il devrait reprendre la préparation, alors que Josip Cavar a abandonné ses partenaires hier durant l'entraînement. « Un choc entre deux têtes... et trois points de suture ont été posés à Josip. Nous ne prendrons pas de risque, il ne tiendra vraisemblablement pas sa place », confie l'entraîneur du SMV qui se retrouve avec un effectif réduit à peau de chagrin. Denis Tristant fait son mea culpa : « C'est une petite erreur de ma part, je n'ai pas pensé en fixant la date de ce stage en Anjou lors de la première semaine de septembre à la rentrée des classes pour les jeunes, au travail pour certains comme Amar M'Baye, Miguel Gracia et Nicolas Claudel qui sont tous rentrés sur Vernon dès dimanche.» Tant et si bien que le SMV a débuté sa préparation avec un groupe très fourni (20 joueurs), réduit à seize unités pour le déplacement à Gien et désormais ils ne sont plus que dix dont deux gardiens. C'est une certitude, Denis Tristant ne va pas avoir beaucoup l'occasion de faire tourner son effectif... avec seulement huit joueurs de champ si Karlo Karabatic est rétabli. Pourtant à partir de ce soir les Normands vont croiser sur leur chemin des formations déjà affûtées et surtout beaucoup plus complètes.

Ce mercredi, à 19 heures, le SMV retrouve Nantes, un de ses rivaux de la saison écoulée qui a obtenu sa place en Division 1, puis jeudi soir à 20 h 30 Quintallet et ses partenaires iront à Angers (relégué en N1) avant de s'arrêter sur la route du retour à Cesson-Sévigné (D2, vendredi 18 h) pour y conclure une semaine chargée. « L'accent avant ces confrontations a été mis sur la récupération, poursuit le coach vernonnais. Il va falloir gérer ces trois matches, Ensuite nous rentrerons en Normandie et après un week-end de repos il faudra se préparer sérieusement pour le déplacement à Besançon en ouverture de championnat.»