Hand Bauhb: ça chauffe sous le bonnet !
Le 18/12/08 à 07:14
Après son large succès obtenu le week-end dernier à Pontault-Combault, le Bauhb peut apprécier sereinement la trêve des confiseurs. Ce n’est pas le président Jacques Parisot qui va s’en plaindre.
« Votre classement est faux, car nous occupons le 10e rang. Nous ne sommes plus relégables, car au goal-average particulier ou général, nous sommes meilleurs que Gonfreville et Besançon. » Avec Jacques Parisot, le ton est toujours donné d’emblée. Pourtant, le président belfortain n’a pas vraiment connu une première partie de saison de tout repos.
Plusieurs tempêtes internes ont secoué le club, mais la victoire obtenue à Pontault-Combault a ramené un brin de sérénité juste avant la trêve d’un mois imposé par le calendrier.
Je ne regrette rien, mais je reste vigilant Président, vous terminez cette première phase sur une bonne note, mais le parcours du Bauhb a été chaotique. Quel bilan tirez-vous de ces quatre premiers mois de compétition ?
En août dernier, nous avions conscience des difficultés qui nous attendaient, et ce pour trois raisons. D’abord, il y avait ce déménagement au Phare et notre installation qui modifiait complètement les habitudes des joueurs, des dirigeants. C’est toute notre manière de vivre qui a été chamboulée. Ensuite, nous avons été confrontés à de nombreuses blessures (ndlr : Milosevic, Guiraud, Berra…) qui ont perturbé le groupe et empêché ce dernier de trouver cohésion et efficacité. Enfin, nous avons pris le pari de maintenir Sam Salami à son poste. En créant un attelage avec deux coaches, je savais que nous aurions forcément des problèmes. Aujourd’hui, on s’efforce de les réduire chaque jour, chaque semaine, pour que le discours de Salami et de Brahim Ighirri se rapproche, qu’il soit vraiment complémentaire, et que la gestion de l’équipe soit cohérente. Cela n’a pas été facile, mais je remarque que depuis deux matches, nous sommes sur la pente ascendante.
Si c’était à refaire, est-ce que vous prendriez la même décision ?
Sans hésiter, oui. Au-delà du sport, j’avais et j’ai pour mission de renvoyer l’ascenseur, de tenir compte des aléas de la vie. Si le Bauhb s’était privé de Sam après sa réussite de l’an passé et ne l’avait pas encouragé à prendre du galon en l’aidant à poursuivre sa formation d’entraîneur, je me serais senti complètement coupable. Aujourd’hui, en revanche et de la même manière, s’il y avait une nécessité à prendre une décision douloureuse, on la prendrait pour que le club reste en D2. Ce n’est pas une menace pour eux, mais une invitation à plus d’échanges, de bonne volonté, de travail en commun… Je ne regrette rien, mais je reste vigilant.
Par ailleurs, il semble également que le vestiaire vive certains moments chauds…
Je ne veux pas rentrer dans les détails, car c’est interne au club. Cela dit, je ne nie pas qu’il y a de la tension entre deux ou trois joueurs. Certains ont été convoqués pour attitude inconvenante. J’espère que nos discussions seront salutaires.
Le respect, cheval de bataille
En plus, Guillaume Stocker s’est vu retirer la semaine dernière son brassard de capitaine. Quelles en sont les raisons ?
C’est aussi de l’histoire interne… Disons simplement, que c’est pour l’ensemble de son œuvre. On choisit un capitaine pour son exemplarité, sa fidélité, son engagement, ses prises de responsabilité, en un mot, son aura sur le groupe. Depuis un ou deux mois, on a eu quelques reproches à faire à Guillaume. Je ne veux rien dire de plus.
Toutes ces petites histoires, cela vous affecte ?
Oui, forcément, car par moments, j’ai l’impression de perdre mon temps. Tout cela me fatigue, car foncièrement, j’aime bien tous mes joueurs. Ils sont enthousiastes, compétents, mais parfois, il y a une sorte de manque de respect par rapport au club, aux dirigeants, aux bénévoles… Or justement, depuis 2001 que je suis à la tête du club, j’ai fait du respect, mon cheval de bataille. Et je ne lâcherai rien dans ce domaine.
Le club a l’occasion de souffler lors de cette trêve hivernale. Quelles sont vos priorités pour les semaines à venir ?
Rien de particulier, le club est bien structuré. Non, le seul souci actuel, est de pérenniser l’équipe en Division 2. Dans ces conditions, on va tout mettre en œuvre pour que le Bauhb soit au maximum de ses possibilités le 30 janvier prochain, pour la venue de Dijon. A la reprise, nous avons cinq rendez-vous cruciaux : quatre à domicile et un déplacement à Besançon. Notre saison va se jouer en un mois. On va donc être aux petits oignons avec nos joueurs pour qu’ils négocient parfaitement ce passage du calendrier.
Une dernière question. Certaines infos vous donnent partant du Bauhb pour occuper le poste de président de la Ligue de Franche-Comté ?
Ah, ça jamais… Je dis bien jamais ! Ceux qui disent ou pensent cela, confondent mon investissement plus grand avec le Comité Départemental et la Ligue. Avec Gérald Bruey, l’ancien président du CD 90, j’ai accepté de prendre sa place, car avec le Bauhb, avec le Phare, nous avons plus de poids. Le but est de donner un coup de fouet au CD, que le handball dans le territoire de Belfort progresse dans son ensemble. C’est d’ailleurs en bonne voie dans certains domaines. Nos actions sont multiples. Cela va de l’organisation du Tournoi de Noël pour les jeunes à la recherche de nouveaux partenaires, de nouveaux clubs. D’ailleurs, pas plus tard que mardi, j’étais à Beaucourt pour rencontrer plusieurs responsables, pour savoir si nous allons pouvoir disposer de créneaux horaires pour créer un club, parrainé par le Bauhb. Chatenois est également intéressé, mais comme dans beaucoup d’autres communes, tout est lié à un problème de disponibilité d’un gymnase. Cela freine souvent nos plans.