SCT

Reprise musclée au SCT

Les vacances sont belles et bien finies pour les handballeurs de Saint-Cyr Touraine. A leur programme : deux semaines de physique avant une longue série de dix matchs amicaux.

La prise de contact n’aura duré qu’une seule journée, celle de lundi. Depuis les hommes de François Berthier, le nouveau coach du SCT, enchaînent les séances d’entraînement et, surtout, le travail physique.

Il faut dire que le programme concocté par l’ancien pivot de Sélestat (D1) et Jérôme Delarue, son adjoint, laisse peu de place aux mondanités. Aux deux entraînements quotidiens imposés jusqu’au stage en Allemagne (du 11 au 13 août à Willstatt) succéderont trois matchs amicaux face à trois clubs de D1 (Ivry, Tremblay et Paris). Puis les Saint-Cyriens accueilleront Mainvilliers (N1) le 20 août avant de participer au tournoi de Cesson-Sévigné (23 au 24 août) et recevoir Dijon (D2) le 27 août. L’objectif est d’être en forme en vue de ces échéances afin d’éviter les blessures avant la reprise du championnat le 12 septembre contre Aix à domicile.

D’un autre côté, mettre la main à la pâte tout de suite permet de se situer rapidement. L’effectif ayant été renouvelé à plus de 30 %, rien de mieux que du temps de jeu pour que des affinités se créent. « Au point où nous en sommes, il est difficile de dire que le groupe vit bien ensemble », reconnaît d’ailleurs François Berthier. « Les gars sont enthousiastes. On travaille dans une bonne ambiance mais on ne se connaît pas encore. J’espère simplement que la mayonnaise entre ceux qui sont restés et ceux qui sont arrivés, comme moi, ne mettra pas trop de temps à prendre, qu’on parlera bientôt tous le même langage. »

Justement. Quel est le discours, aujourd’hui, après que le club a été sauvé par la fée repêchage ? Maintenir durablement le club en LNH. De la bande qui a réussi à faire monter le SCT de N1 en D2, il ne reste plus que Soille, Baradji, Pandaure et Fulop. Une nouvelle ère commence.

« Je ne suis pas là pour faire tout oublier, ni tout détruire », tempère cependant l’entraîneur. « Beaucoup de choses ont d’ailleurs été positives l’an passé. »
« Si j’ai accepté de venir, poursuit-il, c’est pour relever un défi. Un challenge plus compliqué dans le sens où le club où j’étais (Sélestat, toujours, depuis 6 saisons et demi) n’avait pas les moyens de viser plus haut. Maintenant, nul ne peut prédire ce qui se va se passer, la D2 étant un championnat bizarre, compliqué, très serré. »

“ Je ne suis pas là
pour faire
tout oublier,
ni tout détruire ”

C’est pourquoi on reste modeste, pour l’instant, du côté du complexe Guy Drut malgré les arrivées de Julien Lardreux (Angers), Gérard Beliandjou (Toulouse) ou encore Skander Bouchkara (Villefranche). On met les mains tout de suite dans le cambouis plutôt que de faire du bruit. Beaucoup de chemin reste à parcourir avant d’atteindre la première moitié du tableau. Et de travail aussi.

Michal Baran au SCT

Le Saint-Cyr Touraine handball a bouclé hier son recrutement en vue de la saison prochaine en faisant signer le demi-centre Michal Baran. Un joueur que connaît bien François Berthier. Le coach de Saint-Cyr l’a en effet eu sous ses ordres à Sélestat. A 35 ans et en fin de contrat en Alsace, l’international slovaque (50 sélections) devrait apporter toute son expérience à un groupe rajeuni par les départs de Dragic, Pandaure et Baradji.
En complément de Rémi Oliver, Michal Baran, au physique plus imposant (1,94 m pour 95 kg), devrait apporter ses qualités de gestionnaire. Parfait pour faire jouer Haegeli ou Bakaitis, les deux pivots qui viennent tout juste de signer au SCT.
F.L.

la Nouvelle République

LE SCT CANDIDAT A LA D1

Recalé sportivement, le club saint-cyrien est susceptible de monter sur dossier. Problème, il lui manque 250.000 € pour passer et il lance un appel.
Après avoir démontré tout au long d’une saison sportive remarquable qu’il avait la pointure pour accéder à la D1, le Saint-Cyr Touraine avait finalement échoué sur le fil, pour se contenter de la 3e place. Un échec très relatif, au regard de ses performances en coupe de France.

Mais, nous l’avions annoncé à l’époque, il n’était pas exclu que les Saint-Cyriens se voient offrir une chance de repêchage sur dossier. Du fait de la mauvaise santé financière d’un certain nombre de clubs.
De fait, le verdict est tombé le vendredi 19 juin : Aurillac et Dijon se sont vus infliger un carton rouge par la commission nationale d’aide et de contrôle de gestion. Verdict négatif qui faisait suite à un précédent datant du 13 mai concernant le club de Nîmes.
Précisons immédiatement que ces trois clubs peuvent encore faire appel devant la commission de la fédération. Une possibilité que les Nîmois ont déjà engagée.
Il reste que, sans attendre, la ligue nationale a lancé une procédure de repêchage qui vise à la fois les clubs relégués de D1 et l’ensemble des clubs de D2. Ces repêchages éventuels devant se faire sur dossier avec une double obligation : avoir des finances saines, bien évidemment, et présenter un budget prévisionnel d’au moins 1,2 millions d’euros.
Des finances saines ? Ce n’est pas le souci du SCT qui a fini la saison avec un solde positif de 100.000 € sur un budget de 750.000 €. Une avance qu’il avait programmée pour se renforcer afin de ne pas rater une deuxième fois l’accession la saison prochaine. Avec une hausse de partenariat également envisagée, Saint-Cyr tablait ainsi sur un budget 2009/2010 à la hauteur de 950.000 €. De quoi nourrir de très sérieuses ambitions.
Mais aujourd’hui, la perspective d’une montée par repêchage change singulièrement la donne. Le budget de 950.000 €, compétitif pour la D2, ne l’est pas pour la D1. Faites les calculs, il manque 250.000 € au SCT pour rentrer dans les clous.
Une somme qu’il lui aurait fallu trouver de toute façon s’il était monté sportivement. Mais en ayant deux bons mois pour y travailler. Alors que dans la situation actuelle il ne dispose que d’une dizaine de jours pour boucler son dossier de candidature.

Le prix pour affronter
Montpellier ou Chambéry

Christophe Bouhour, le président, ne cache pas que c’est mission impossible s’il ne reçoit pas de promesses d’aides substantielles des collectivités territoriales : « Tout seuls, on peut faire monter le budget à 1 million d’euros. Il nous manquera encore 200.000 €. Ce n’est pas mon genre de quémander, mais comment pourrait-on faire autrement. C’est tout de même la D1 qui est en jeu. »
Les collectivités entendront-elles l’appel au secours ? Ce qui est certain, c’est qu’en l’occurrence le SCT ne demande pas une rallonge pour boucher un déficit mais pour rejoindre l’élite. Pour y affronter des Montpellier, des Chambéry… Une éventualité qui mérite qu’on y réfléchisse sérieusement.

Gérard Mathieu
la Nouvelle République